Je crois que je vais avoir un problème pour percer : j’aime bien mon travail. On est samedi 27 août, 11h56, et je suis au bureau, entourée de plantes, en train d’écrire cette newsletter. Peut-être aussi que j’aime davantage mon lieu de travail à mon travail. Les grandes alcôves et la lumière douce qui s’insère dans Bruxelles après des semaines de canicule me donnent l’impression d’être en vacances. C’est peut-être ça, au final, se donner l’impression d’être riche.
J’aurais pu venir au bureau un samedi avec un grand haut-de-forme et un cigare pour faire croire que je suis la propriétaire des lieux. Toutes les personnes riches ont un chapeau haut de forme et un gros cigare. En voici une preuve par l’image :
En faisant mes recherches pour trouver la femme riche idéale à illustrer, je suis tombée sur un article fascinant nommé : “7 conseils spécial femmes pour devenir riche”. J’aimerais beaucoup vous donner les conseils, mais comble du sort, l’article est en accès payant. Je vous donnerai mes meilleurs conseils pour être riche “spécial femmes” :
Ne soyez pas abonnées à Femmes d’Aujourd’hui.
Ne vous chauffez pas au gaz.
Ne soyez pas une femme, ce sera plus simple.
En attendant, j’ai toujours pas percé. J’ai même fait un tout petit pas en arrière. Ou plutôt j’ai décidé de prendre mon temps. Ce qui équivaut à dire qu’on a eu un public attentif quand on bide sur scène. En janvier 2023, ce n’est pas une heure de spectacle entier que je jouerai, mais 30 minutes, que je travaillerai avec des copain·es qui viendront aussi faire 30 minutes de blagues.
Dans ce petit monde du stand-up, le rapport à la compétition est particulier. Au final, on fait juste des blagues et à priori (à Bruxelles) il y a de la place pour tout le monde, à un moment ou à un autre.
La question - et la pression que je me mets personnellement - est davantage de pouvoir créer quelque chose de différent, être la plus précoce, la plus surprenante. Alors que clairement, faire des blagues de teub c’est pas inventer la théorie de la relativité. Ce qui m’aide, c’est de voir le stand-up comme un travail collectif (c’est une manière alambiquée pour dire que je vole les blagues de Moana).
J’avais oublié cette pression et c’est à l’instant où je me suis retrouvée à réfléchir sérieusement au spectacle qu’elle a à nouveau déboulé. Parfois, j’avoue, je me demande dans quoi je me suis embarquée. J’aime bien mon travail après tout.
Puis je me rappelle qu’il y a trop de gens avec qui j’étais en secondaire qui me suivent sur les réseaux sociaux. Ce serait douloureux qu’un jour ces personnes discutent en disant “mais elle devient quoi Lola ?” et que ça finisse en “oh elle faisait du stand-up mais elle a arrêté, en même temps c’est dur comme milieu. L’autre jour je l’ai vue avec un chapeau haut-de-forme et un cigare dans la rue en train de chanter Waka Waka j’ai pas compris”.
Qu’est-ce que j’ai fait ces deux dernières semaines pour percer ?
Fait des plans sur la comète avec Marine Sergent et Moana Genevey en faisant des brunchs.
J’ai été interviewée pour le podcast “Qui Gagne” pour parler de mes endroits préférés et moins préférés de Bruxelles. J’espère prendre un bad buzz du Belga qui n’est clairement pas mon endroit préféré de Bx.
Fait des plateaux à Valenciennes, Liège et Grez-Doiceau parce que votre go est internationale #VanLife.
Trouvé un moyen pour ne plus oublier de facturer les gens qui me paient. Ce moyen c’est mon agent content / Damien Aresta qui aime bien l’argent comptant.
Me suis mise en quête d’un·e co-auteurice pour pas être toute seule face à une page blanche.
Les rigolos-recos
Sept euros Quarante, le podcast génial de Joseph Roussin et Julie Albertine
Je n’ai jamais lu ou vu Cinquante Nuances de Grey. Grâce à 7€40 (le prix du livre et le nom du podcast de Julie Albertine et Joseph Roussin), je sais à présent qu’il a été écrit avec un blackberry, n’est pas représentatif de la communauté BDSM et a un potentiel comique/malaise infini.
Dans chaque épisode, il et elle lisent un chapitre (parfois avec des invité·es), font des commentaires et des théories sur la suite du livre. C’est difficile de dire plus sans spoiler mais c’est très (très) drôle.
L’intime festival de Benoit Poelvoorde
Au-delà d’être un festival de littérature, l’Intime est un festival rigolo, émouvant et absurde. C’est l’occasion de boire un verre à côté de Benoit Poelvoorde, écouter Anne Alvaro lire du Joan Didion pendant 1 heure, découvrir Lisa Harding et faire un karaoké avec Edouard Baer sur la place du théâtre de Namur.
Mention spéciale à la personne qu’est Jean-Pascal Zadi et son film “Tout simplement noir”, tout comme sa conférence à l’Intime et son interview dans “À Bientôt de te Revoir”. Rien à voir avec l’Intime mais c’est pour le plaisir de parler de ce podcast.
Pour me voir percer les deux prochaines semaines
30/08 : Première partie de Lucas Cosco au Kings of Comedy Club
02/09 : Soirée au profit de Doc Riders à l’Adesif
07/09 : Plateau à Charleroi
Dans ma chambre en train d’essayer d’écrire de nouvelles blagues.
Toutes les dates sur www.loladestienne.com
Le screen de mes notes de téléphone
Je prends régulièrement des notes sur mon téléphone en pensant à des blagues. Celle-ci fait beaucoup de sens.
Je me rends compte que j’aurais pu appeler cet épisode “Tout pour Namedropper”,
Kusjes,
Lola
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